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Exposition de 1900 -  Entrée monumentale

Exposition de 1900 - Entrée monumentale

Exposition de 1900 - Palais lumineux - Ponsin

Exposition de 1900 - Palais lumineux - Ponsin

Exposition de 1900 - Palais de l'électricité et Château d'eau

Exposition de 1900 - Palais de l'électricité et Château d'eau

Exposition de 1900 -  Entrée monumentale

Exposition de 1900 - Entrée monumentale

Date de création : 1900

Date représentée : 1900

H. : 10,2 cm

L. : 6,6 cm

Éditées à Paris chez Laas et Pécaud.

Chromolithographies sur carton.

Domaine : Estampes-Gravures

© Photo RMN - Grand Palais

http://www.photo.rmn.fr

01.2.33 / Inv.: 995.1.1051.1 A - LA4.3.3.1

L'Exposition de 1900 à travers des cartes publicitaires

Date de publication : Mars 2016

Auteur : Nathalie JANES

L'Exposition de 1900 est la cinquième Exposition universelle organisée à Paris. Inaugurée sous la présidence d'Emile Loubet, elle a permis à la France d'offrir aux visiteurs des attractions somptueuses et un faste à la hauteur de la puissance économique du pays. Les bâtiments du monde entier ont rivalisé par leurs beautés architecturales, écrins des sciences et technologies nouvelles que la présence des illuminations électriques a contribué à faire valoir. Grâce au déploiement dévolu à la lumière, le gouvernement français a offert aux nations l'image d'une France à la fois prestigieuse par sa beauté et son éclat, et prédominante sur le plan économique et industriel.

Trois pôles de lumière attiraient les visiteurs : la Porte monumentale, le Palais de verre et le Palais de l'électricité. L'Exposition disposait de trente-six guichets d'entrée, mais c'est par la Porte monumentale de René Binet, place de la Concorde, que la foule affluait, attirée par le puissant éclairage de ses trois grands arcs et de sa coupole.
Quant au Palais de verre de l'architecte Ponsin, aussi appelé Palais lumineux, il était édifié entièrement en verre et en fer, architecture moderne dont le spectacle majeur provenait des 12 000 lampes qui l'éclairaient.
Plus représentatif encore était le Palais de l'électricité construit à côté du Château d'eau. En son sommet, la statue allégorique de l'Electricité cachait un système de dynamo qui l'illuminait à la nuit tombée. La nuit, les visiteurs se pressaient en ces lieux pour admirer ce spectacle. Charles Lavigne témoigne : “ Le soir, l'Electricité apparaît comme nimbée dans une éclatante robe de feu que drape autour d'elle le phare de 10 000 bougies (...) d'autres lampes ont été placées et le soir, lorsque l'édifice s'embrase, le jeu des lumières changeantes que l'on varie à volonté par un mécanisme ingénieux placé au-dessous augmente encore l'impression de la fantasmagorique féerie que donne ce ruissellement continu de gerbes de feu. ”
De même, la “ Rue de Paris ” bénéficiait d'un éclairage électrique jusqu'à minuit et attirait les foules avec ses cabarets.
Ce déploiement d'illuminations extérieures répondait à des expositions techniques à l'intérieur de certains bâtiments, comme celle des travaux d'éclairage de la Ville de Paris dans le pavillon qui lui était consacré. La section “ Approvisionnement ” de la Direction des affaires municipales présentait 250 photos lumineuses, enchâssées dans un meuble où elles étaient éclairées intérieurement par un système électrique.

Aux côtés de la tour Eiffel, symbole d'une technologie moderne subsistant de l'Exposition de 1889, ces bâtiments, pastiches d'architecture orientale et palatiale des siècles précédents, étaient ornés d'une nouvelle statuaire allégorique : déesses de la Science, de la République, de l'Electricité…, entités profanes que l'idée de progrès avait fait naître.

L'Exposition de 1900 fut préparée très en amont (le premier décret date de 1892), et le chromo représentant le Palais lumineux en est un exemple. Il faisait partie d'une série de trente-deux cartes imprimées avant l'événement et avait une double vocation publicitaire : il faisait à la fois l'éloge d'un chocolat (publicité Duroyon & Ramette) et annonçait la future exposition par une image et un texte reposant d'une part sur le côté spectaculaire (lumière et architecture) et, d'autre part, sur les nouvelles technologies (ici l'électricité et le verre sur ossature métallique).
La “ fée Electricité ”, telle qu'on l'a nommée, fut représentée sur nombre de supports publicitaires à côté d'autres sources d'énergie. Que ce soit à travers le grand format (l'affiche) ou le petit format (la carte-réclame), la diffusion de son image a contribué à la faire connaître auprès de la population dont la majorité n'avait pas visité l'Exposition universelle.

Linda AIMONE Les Expositions universelles.1851-1900 Pollina, Paris, Berlin, 1993.Philippe BOUIN et Christian-Philippe CHANUT Histoire française des Foires et des Expositions universelles Paris, Nesle, 1980.Jacques DUQUESNE (préface), L'Exposition universelle 1900 Paris, Descamps, 1900, 1991.Werner PLUM Les Expositions universelles au XIXe siècle, spectacles du changement socioculturel.Aspects sociaux et culturels de l'industrialisation Bonn-Bad Godesberg, Friedrich-Ebert-Stiftung, 1977.Brigitte SCHROEDER-GUDEHUS et Anne RASMUSSEN Les Fastes du progrès.Le guide des Expositions universelles, 1851-1992 Paris, Flammarion, 1992.

Nathalie JANES, « L'Exposition de 1900 à travers des cartes publicitaires », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 28/03/2024. URL : histoire-image.org/etudes/exposition-1900-travers-cartes-publicitaires

Anonyme (non vérifié)

Ces batiments temporaires ont été détruits ? à quelle époque ? et pourquoi ?

ven 18/03/2011 - 05:11 Permalien
Anonyme (non vérifié)

En effet ces bâtiments ont été construits pour le temps de l'exposition et ont été détruits comme prévu suite à la clôture de l'événement.
toutefois certains bâtiments de grandes expositions ont été conservés (Tour Eiffel, Grand et Petit Palais, une partie de la du palais du Trocadéro, Palais de la porte dorée,...).

Comme les très nombreux bâtiments de ces expositions occupaient les grands espaces libres dans Paris, comme le Champs de Mars ou l'esplanade des Invalides, les laisser tous auraient privé Paris de ces mêmes espaces. Une ville a sans doute besoin de respirer aussi.

ven 18/03/2011 - 20:04 Permalien

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