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Journal de la République française, par Marat, L'Ami du peuple, n° 86. Vendredi 28 décembre 1792.

Journal de la République française, par Marat, L'Ami du peuple, n° 86. Vendredi 28 décembre 1792.

Inventaire des papiers en la possession de la veuve Marat par le Comité de Sûreté générale.

Inventaire des papiers en la possession de la veuve Marat par le Comité de Sûreté générale.

Inventaire des papiers en la possession de la veuve Marat par le Comité de Sûreté générale.

Inventaire des papiers en la possession de la veuve Marat par le Comité de Sûreté générale.

Inventaire des papiers en la possession de la veuve Marat par le Comité de Sûreté générale.

Inventaire des papiers en la possession de la veuve Marat par le Comité de Sûreté générale.

Journal de la République française, par Marat, L'Ami du peuple, n° 86. Vendredi 28 décembre 1792.

Journal de la République française, par Marat, L'Ami du peuple, n° 86. Vendredi 28 décembre 1792.

Date de création : 1792

Date représentée : 28 décembre 1792

H. : 19,5 cm

L. : 11,5 cm

imprimé

Domaine : Archives

© Centre historique des Archives nationales - Atelier de photographie

http://www.archives-nationales.culture.gouv.fr

AD/Xxa/29/pièce 15

Marat, pamphlétaire et théoricien de la révolution

Date de publication : Mars 2016

Auteur : Pierre-Dominique CHEYNET et Denise DEVOS

La personnalité de Marat

Jean-Paul Marat, né sujet prussien, en 1743 à Boudry (Suisse) dans la principauté de Neuchâtel, était le fils d’un Espagnol converti au calvinisme qui s’était exilé en Suisse. Il fit des études de médecine en France, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne et fut reçu docteur en médecine de l’université de Saint-Andrews (Ecosse) en 1755, année où il publia en anglais un essai intitulé Les Chaînes de l’esclavage.

Il se fixa à Paris, en 1776, comme médecin des gardes du corps du comte d’Artois, fonction qu’il occupa pendant dix ans. Persuadé d’être un penseur de génie, il avait publié un essai philosophique que Voltaire avait brocardé et dont le peu de succès l’avait révolté. Il se consacrait à des expériences de physique sur le feu, l’électricité et la lumière qu’il souffrait de ne pas voir reconnues par le monde savant, allant jusqu’à provoquer le physicien Charles en duel et à couvrir Volta d’injures, en réponse à leurs critiques de ses expériences.

Les prémisses de la Révolution lui ouvrirent la voie du combat politique et journalistique dans lequel il pourrait se faire reconnaître tel qu’il se voyait : « A cinq ans, j’aurais voulu être maître d’école, à quinze ans un professeur, auteur à dix-huit, génie créateur à vingt, comme j’ambitionne aujourd’hui de m’immoler pour la patrie », écrit-il dans le dernier numéro de son journal, publié le 14 juillet 1793, le lendemain de son assassinat.

Son journal et les papiers trouvés après sa mort

Relatant le procès de Louis XVI dans son journal du 28 décembre 1792, Marat montre dès la première page qu’il est farouchement partisan de la condamnation du roi et passe violemment à l’attaque contre les Girondins, comme Roland.

L’inventaire des documents de Marat après son décès livre plusieurs aspects de sa personnalité comme de ses combats incessants. C’est d’abord le pamphlétaire dénonçant sans relâche tous ceux qu’il soupçonne d’errements ou de trahison, tel le général Custine, sur lequel il s’acharne depuis le début de juillet 1793 et qui fut exécuté, le 28 août, parce qu’on lui imputa la perte de Mayence ; c’est aussi l’ancien médecin des gardes du corps du comte d’Artois, homme de sciences ou qui se veut tel, c’est surtout le théoricien de la Révolution. Les Chaînes de l’esclavage, dont le manuscrit est inventorié ici, publié en anglais en 1774 et en français en 1792 seulement, retiendra plus tard l’attention de Karl Marx.

Un personnage idéalisé par David

C’est en effet son journal, L’Ami du peuple, publié à partir de septembre 1789, rédigé par lui seul et changeant plusieurs fois de titre au fur et à mesure qu’il avait été interdit, qui lui permet de donner libre cours à son tempérament violent et aigri, lançant des attaques contre les atermoiements des élus, mais aussi contre le suffrage censitaire et surtout, des appels sans ambiguïté à la violence et au meurtre qui rencontrent très vite un assez large écho dans les couches populaires parisiennes et lui valent à plusieurs reprises de devoir se réfugier à Londres, tandis qu’il devient membre du club des Cordeliers, puis des Jacobins. Le département de Paris l’élit son septième représentant à la Convention sur vingt-quatre. Il siège donc à partir du 21 septembre 1792 sur les bancs de la crête de la Montagne, très vivement attaqué par les Girondins, tout en poursuivant la publication de son journal.

Atteint d’un eczéma virulent, il se retira chez lui en juin 1793 et fut assassiné dans sa baignoire par Charlotte Corday le 13 juillet 1793. Le tableau de David, lui aussi député de Paris à la Convention, figura dans le cortège de la fête funèbre en l’honneur des deux premiers martyrs de la Liberté, Marat et Le Peletier. Le corps de Marat, déposé au Panthéon, en fut expulsé un an après et fut inhumé au cimetière Sainte-Geneviève, à Paris.

Archives de France La Révolution française à travers les archives.Des états généraux au 18 Brumaire , Document 111.Paris, 1988.

Pierre-Dominique CHEYNET et Denise DEVOS, « Marat, pamphlétaire et théoricien de la révolution », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 28/03/2024. URL : histoire-image.org/etudes/marat-pamphletaire-theoricien-revolution

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