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Meuble commémoratif du mariage du duc d'Orléans

Meuble commémoratif du mariage du duc d'Orléans

Le mariage protestant dans la galerie Louis-Philippe

Le mariage protestant dans la galerie Louis-Philippe

Meuble commémoratif du mariage du duc d'Orléans.

Meuble commémoratif du mariage du duc d'Orléans.

Meuble commémoratif du mariage du duc d'Orléans.

Meuble commémoratif du mariage du duc d'Orléans.

Meuble commémoratif du mariage du duc d'Orléans

Meuble commémoratif du mariage du duc d'Orléans

Date de création : 1841

Date représentée : 1837

H. : 100 cm

L. : 120 cm

Peintre sur porcelaine : Jean-Charles Develly.

Profondeur : 45 cm.

Fabrication : manufacture de Sèvres.

Bronze, porcelaine dure.

Domaine : Objets

© RMN-Grand Palais (Château de Fontainebleau) / Gérard Blot

Lien vers l'image

F 931 C - 10-504258

Le mariage du duc d'Orléans

Date de publication : Mars 2016

Auteur : Martine GIBOUREAU

Après l’attentat de Fieschi qui a failli coûter la vie à Louis-Philippe, le mariage du prince royal est devenu une priorité : Thiers affirmait que la naissance d’un petit-fils aux Tuileries consoliderait la dynastie et découragerait les éventuels régicides. Le choix d’une épouse pour le fils aîné de Louis-Philippe, Ferdinand-Philippe, duc d’Orléans, est à la fois un acte de politique intérieure (tradition monarchique des mariages princiers en vue de renforcer la dynastie) et un acte de politique extérieure (élargir les alliances plutôt tournées vers le Royaume-Uni après l’Entente cordiale de 1831).

Les quelques princesses à marier que comptaient les cours européennes ne mettaient que peu d’enthousiasme à rejoindre cette France qui avait décapité Marie-Antoinette. Les démarches auprès de l’archiduchesse Thérèse et de la cour autrichienne échouèrent, et Ferdinand se « résigna » à faire un « petit mariage » trouvant que la plus modeste des princesses d’Allemagne était préférable à une Habsbourg « qui apporterait en dot toutes sortes de maux ».

Le meuble est composé de quarante-neuf pièces. Il est décoré de cinq sujets coloriés qui représentent les diverses cérémonies du mariage, avec une vue au bistre sous chaque sujet. Le décor colorié est dans le style Renaissance avec diverses parties en or mat.

Les cinq plaques principales ont toutes été peintes par Develly et représentent les sujets suivants (de gauche à droite) :
- l’arrivée de la princesse Hélène aux portes de Fontainebleau le 29 mai 1837 ;
- l’accueil de la princesse par le roi au haut de l’escalier en fer à cheval ;
- le mariage civil dans la galerie de Henri II (actuelle salle de bal) ;
- le mariage catholique dans la chapelle de la Trinité ;
- le mariage protestant dans la galerie Louis-Philippe (actuelle salle des Colonnes).
Les cinq petites plaques ovales représentent :
- la résidence de la princesse à Schwerin ;
- la préfecture de Metz ;
- le camp de Fontainebleau ;
- l’arc de triomphe de l’Etoile ;
- l’Hôtel de Ville de Paris.

Le sculpteur Jaley avait été chargé de réaliser les parties sculptées : jeune homme tenant les attributs des Beaux-Arts et de l’Art militaire, jeune femme portant les attributs de la Musique et des Lettres, huit figures de cariatides et trois figures d’enfants situées sous le fronton. Bouvrain se chargea de poser l’or mat sur les cariatides, la sphère, la lyre, etc

Le choix du style Renaissance pour ce meuble rappelle combien Louis-Philippe en particulier et le XIXe siècle en général appréciaient le Moyen Age et la Renaissance, ou plutôt l’image que l’on pouvait en avoir. Ainsi restaura-t-on les "oeuvres héritées du passé en pensant pouvoir faire « mieux » qu’à l’époque grâce aux techniques contemporaines. Le « néo » était alors en vogue (néogothique, néoflamboyant, né-renaissance) dans l’architecture, la sculpture, la peinture, les arts décoratifs, et même en littérature comme le montre Victor Hugo.

Mais ce coffret indique aussi combien le clivage entre monarchies protestantes et monarchies catholiques reste fort au XIXe siècle. La mère de Ferdinand-Philippe, Marie-Amélie, petite-fille de Marie-Thérèse d’Autriche et cousine germaine de Marie-Antoinette, a bien du mal à accepter qu’une protestante s’introduise dans sa famille. Les scènes reproduites sur le meuble témoignent de l’héritage révolutionnaire (primat du mariage civil) et de la double appartenance religieuse des mariés.

Anne MARTIN-FUGIER La Vie quotidienne de Louis-Philippe et de sa famille Paris, Hachette, 1992.

Pierre ROSANVALLON Le Moment Guizot Paris, Gallimard, 1985.

Philippe VIGIER La Monarchie de Juillet Paris, PUF coll. « Que sais-je ? » n° 1002, 1982. Collectif Musée national du Château de Fontainebleau Catalogue des collections de mobilier Paris, RMN, 1989.

Martine GIBOUREAU, « Le mariage du duc d'Orléans », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 19/03/2024. URL : histoire-image.org/etudes/mariage-duc-orleans

Anonyme (non vérifié)

L'image du mariage civil dans la salle de bal , a été malencontreusement inversée Gauche Droite. Ce serait bien de la rétablir. Signé: un habitant de Fontainebleau

dim 28/04/2013 - 15:31 Permalien
Anonyme (non vérifié)

Bonjour,

Merci pour œil avisé,
La correction est désormais effective.

A bientôt,

Anne-Lise

lun 13/05/2013 - 11:11 Permalien

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