Aller au contenu principal
Panorama des Palais de l'Exposition Universelle de 1878

Panorama des Palais de l'Exposition Universelle de 1878

Date de création : 1878

Date représentée : 1878

H. : 63,3 cm

L. : 90,5 cm

Dessinateur-lithographe : Fougère.

Dessinateur :  Stephen Sauvestre.

Chromolithographie.

Domaine : Estampes-Gravures

© CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet – Histoire de Paris

Lien vers l'image

G.38634

  • Panorama des Palais de l'Exposition Universelle de 1878
  • Panorama des Palais de l'Exposition Universelle de 1878

Panorama des Palais

Date de publication : Décembre 2007

Auteur : Claire MAINGON

Une exposition d’envergure

L’exposition de 1878, inaugurée le 1er mai après dix-neuf mois de travaux et de préparation, s’inscrit dans la lignée des Expositions universelles du XIXe siècle. Vouée à magnifier et présenter les produits de l’industrie, elle connut un succès considérable qui préfigure les manifestations plus célèbres de 1889 et 1900. Sur une surface de 750 000 mètres carrés, l’exposition avait investi toute une partie de la capitale autour de la colline du Trocadéro et du champ de mars. A cette occasion, le pont d’Iéna fut élargi et rehaussé pour un coût pharamineux. Dans le Palais du Trocadéro, flambant neuf, les travaux industriels des grandes puissances européennes étaient exposés au public. Pour s’y rendre, à partir de10 heures chaque matin, les visiteurs pouvaient emprunter le tramway ou une voiture à cheval car le métropolitain n’existait pas encore. L’Exposition, qui fut visitée par plus de 16 millions de personnes, se solda néanmoins par un important déficit financier de 28 millions de francs, provoqué par la construction de deux palais visibles sur le panorama.

Une exposition universelle à cheval sur les deux rives de la Seine

Ce panorama nous décrit la géographie de l’exposition universelle de 1878, répartie sur les deux rives de la Seine. La partie Nord, sur la droite, englobait le Trocadéro et ses jardins. La partie Sud, sur la gauche, comprenait le palais des expositions et la rue des Nations, une enfilade de pavillons étrangers. La communication entre les deux ensembles s’effectuait par le pont d’Iéna, trait d’union entre les deux berges. L’image témoigne de l’importance considérable de cet ensemble éphémère dans la ville. Surtout, elle révèle la prééminence donnée au verre et au fer dans l’architecture du Palais du Champ-de-Mars. Conçu par l’ingénieur Léopold Hardy, ce grand bâtiment ressemblait à une immense serre rectangulaire de plus de 400 000 mètres. Percé de vingt-sept ouvertures, il renfermait des galeries exposant des pièces remarquables de l’industrie internationale et des objets rares tels que les diamants de la Couronne de France. L’architecture du Palais du Champ-de-Mars, par sa grandeur, dépassait de loin le Crystal palace, palais fort célèbre qui avait été construit par Joseph Paxton pour l’Exposition Universelle de Londres en 1851.

Le panorama, une image du XIXe siècle

L’usage des panoramas fut très apprécié durant le XIXe siècle, qui cultive le goût de l’histoire et de la prospection intellectuelle et industrielle. Il s’agit ici d’une chromolithographie, terme inventé par le lithographe Godefroy Engelmann pour désigner un procédé d’impression lithographique en couleur fondé sur la quadrichromie. Le point de vue adopté est celui de la hauteur, comme si l’observateur était placé dans la nacelle d’un engin aérien, à l’image du ballon captif dit « le géant » élevé dans les airs par l’aéronaute Henry Giffard au-dessus des Tuileries pendant l’Exposition. L’usage des panoramas resta très populaire, notamment durant l’Exposition Universelle de 1900, puis disparaîtra progressivement après le tournant du siècle, détrôné par l’essor de la photographie puis du film cinématographique.

Anne PINGEOT, 1878, La première Exposition Universelle de la République Paris, RMN, 1988.

Marc GAILLARD Les Expositions universelles de 1855 à 1937 Paris, Les presses franciliennes, 2005.

Claire MAINGON, « Panorama des Palais », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 25/04/2024. URL : histoire-image.org/etudes/panorama-palais

Ajouter un commentaire

HTML restreint

  • Balises HTML autorisées : <a href hreflang> <em> <strong> <cite> <blockquote cite> <code> <ul type> <ol start type> <li> <dl> <dt> <dd> <h2 id> <h3 id> <h4 id> <h5 id> <h6 id>
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.
CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain ou non afin d'éviter les soumissions de pourriel (spam) automatisées.

Mentions d’information prioritaires RGPD

Vos données sont sont destinées à la RmnGP, qui en est le responsable de traitement. Elles sont recueillies pour traiter votre demande. Les données obligatoires vous sont signalées sur le formulaire par astérisque. L’accès aux données est strictement limité aux collaborateurs de la RmnGP en charge du traitement de votre demande. Conformément au Règlement européen n°2016/679/UE du 27 avril 2016 sur la protection des données personnelles et à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement, de portabilité et de limitation du traitement des donnés vous concernant ainsi que du droit de communiquer des directives sur le sort de vos données après votre mort. Vous avez également la possibilité de vous opposer au traitement des données vous concernant. Vous pouvez, exercer vos droits en contactant notre Délégué à la protection des données (DPO) au moyen de notre formulaire en ligne ( https://www.grandpalais.fr/fr/form/rgpd) ou par e-mail à l’adresse suivante : dpo@rmngp.fr. Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre politique de protection des données disponible ici en copiant et en collant ce lien : https://www.grandpalais.fr/fr/politique-de-protection-des-donnees-caractere-personnel

Partager sur

Découvrez nos études

Les Arts appliqués allemands à Paris

Les Arts appliqués allemands à Paris

L’hégémonie culturelle garante de l’identité française

À la suite du conflit franco-prussien, la France s’inquiète de ses compétences…

Les Arts appliqués allemands à Paris
Les Arts appliqués allemands à Paris
Le grand magasin, « temple de la Femme »

Le grand magasin, « temple de la Femme »

Au début du XIXe siècle, beaucoup de vêtements passent d’une classe à l’autre : la « marchande à la toilette » achète d’occasion des…

Le grand magasin, « temple de la Femme »
Le grand magasin, « temple de la Femme »
Versailles

Versailles

La seule vision de ces bâtiments évoque l’absolutisme et le classicisme. Versailles est aujourd’hui un élément constitutif, inamovible et…

Philippe Auguste et Paris

Philippe Auguste et Paris

Auguste et fondateur

Le nom de Philippe Auguste, c’est-à-dire Philippe II, est étroitement associé à l’essor de Paris au XIIIe siècle sur le plan…

L'Hôtel du Collectionneur - pavillon Ruhlmann

L'Hôtel du Collectionneur - pavillon Ruhlmann

Un pavillon d’exposition éphémère

Dans l’esprit de ses organisateurs, l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de…

L'Hôtel du Collectionneur - pavillon Ruhlmann
L'Hôtel du Collectionneur - pavillon Ruhlmann
L'Hôtel du Collectionneur - pavillon Ruhlmann
L'Hôtel du Collectionneur - pavillon Ruhlmann
L’hôtel des Invalides

L’hôtel des Invalides

Une pièce d’un programme iconographique politique

Voulue par Louis XIV, l’édification de l’hôtel des Invalides au sud-ouest de Paris est…

L’hôtel des Invalides
L’hôtel des Invalides
Le Pont au Change

Le Pont au Change

Les ruines de la ville

Ce tableau illustre l’une des grandes facettes de la vie d’artiste d’Hubert Robert, celle du peintre de la réalité urbaine…

Les pavillons éphémères de l'Exposition coloniale

Les pavillons éphémères de l'Exposition coloniale

Une visite à l’Exposition coloniale de 1931

Les divers documents réunis permettent de découvrir trois pavillons d’aspect monumental élevés à l’…

Les pavillons éphémères de l'Exposition coloniale
Les pavillons éphémères de l'Exposition coloniale
Les pavillons éphémères de l'Exposition coloniale
La prison panoptique

La prison panoptique

La prison moderne est née sous la Révolution : c’est à ce moment qu’elle devient la base de la pénalité française. En 1791, Le Pelletier de Saint-…

La prison panoptique
La prison panoptique
L'École centrale de Saint-Flour (1795-1802)

L'École centrale de Saint-Flour (1795-1802)

Créées par trois lois successives de 1795, les écoles centrales devaient dispenser un enseignement secondaire supérieur. Des professeurs rétribués…

L'École centrale de Saint-Flour (1795-1802)
L'École centrale de Saint-Flour (1795-1802)
L'École centrale de Saint-Flour (1795-1802)
L'École centrale de Saint-Flour (1795-1802)