Pauline Bonaparte (1780-1825), née Maria-Paoletta, est la seconde fille de Charles Bonaparte et de Letizia Ramolino. Sa beauté remarquable lui vaut de nombreux prétendants dès son adolescence, tels le controversé commissaire extraordinaire du Directoire Stanislas Fréron ou le général Duphot. Mais c’est au brillant général Victor-Emmanuel Leclerc que Napoléon décide de la marier en 1797. Lorsque celui-ci est nommé commandant en chef de l’expédition de Saint-Domingue en octobre 1801, avec pour mission de réprimer l’insurrection de l’île, son épouse et leur fils Dermide (né en 1798) l’accompagnent. Quoiqu’elle ne fasse pas preuve d’une grande fidélité conjugale, Pauline est profondément affectée par la mort de son mari un an plus tard, lors de l’épidémie de fièvre jaune qui fauche une grande partie du corps expéditionnaire.
Bien avant d’adopter une politique matrimoniale destinée à fédérer le nouvel Empire d’Occident, Napoléon, obligeamment secondé par sa sœur, va faire d’elle un instrument de conquête diplomatique en la mariant au prince Camille Borghèse, chef d’une des plus grandes familles romaines, en novembre 1803. Princesse, elle ne cesse pas pour autant d’être une aventurière sentimentale, et le couple va vivre séparé la plus grande partie de son existence, Pauline résidant à Paris tandis que Camille poursuit une carrière militaire sans éclat dans l’armée impériale. La plus belle victoire que celui-ci apporte à Napoléon lui est particulièrement douloureuse : c’est celle de la vente à l’État français de sa collection d’antiquités, l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses d’Europe, en novembre 1807. Il y a été contraint par de graves difficultés financières, dues à la conjoncture politique autant qu’au train de vie de Pauline, et par les pressions de l’Empereur lui-même. D’abord flatteuse, l’alliance qu’il a contractée avec le clan Bonaparte s’avère ruineuse pour l’héritier des Borghèse. Il reçoit certes en compensation la concession des rentes du fief de Lucedio dans le Piémont. Napoléon le nomme par ailleurs gouverneur général des départements au-delà des Alpes, avec Turin pour siège du gouvernement, notamment dans l’espoir de voir Pauline lui revenir. Mais le rapprochement ne se fera qu’après la chute de l’Empire, après que la sœur de Napoléon aura dû abandonner l’espoir de l’accompagner dans son exil.
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Pauline Bonaparte, princesse Borghèse, duchesse de Guastalla.
Robert LEFEVRE (1755 - 1830)
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Pauline Bonaparte, princesse Borghèse.
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Pauline Borghèse Bonaparte en Vénus.
Antonio CANOVA (1757 - 1822)

Titre : Pauline Bonaparte, princesse Borghèse, duchesse de Guastalla.
Auteur : Robert LEFEVRE (1755 - 1830)
Date de création : 1806
Date représentée : 1806
Dimensions : Hauteur 216 - Largeur 215
Technique et autres indications : Huile sur toile.
Lieu de Conservation : Musée national du Château de Versailles site web
Contact copyright : © Photo RMN-Grand Palais - Droits réservés
Référence de l'image : 87-000914 / MV7684
Pauline Bonaparte, princesse Borghèse, duchesse de Guastalla.

Titre : Pauline Bonaparte, princesse Borghèse.
Date de création : 1808
Date représentée : 1808
Dimensions : Hauteur 200 - Largeur 142
Technique et autres indications : Huile sur toile.
Lieu de Conservation : Musée national du Château de Fontainebleau site web
Contact copyright : © Photo RMN-Grand Palais - D. Arnaudet / J. Schormans site web
Référence de l'image : 82-001469 / MV5140

Titre : Pauline Borghèse Bonaparte en Vénus.
Auteur : Antonio CANOVA (1757 - 1822)
Date représentée :
Dimensions : Hauteur 0 - Largeur 200
Technique et autres indications : Réalisé en 1804-1808. Commande de Camillo Borghèse, second mari de Pauline Bonaparte. Marbre.
Lieu de Conservation : Galleria Borghese site web
Contact copyright : © Archives Alinari, Florence, Dist RMN-Grand Palais / Fratelli Alinari site web
Référence de l'image : 06-528666 / CAL-F-003444-0000 ; CAL-F-003448-0000
Pauline Borghèse, princesse et muse
Docteur en Histoire de l'art
http://www.histoire-image.org/etudes/pauline-borghese-princesse-muse?i=960&id_sel=1729
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