Aller au contenu principal
Victor Laloux (1850-1937), architecte.

Victor Laloux (1850-1937), architecte.

Date de création : 1902-1922

Date représentée :

H. : 55 cm

L. : 47 cm

huile sur toile

Domaine : Peintures

© RMN - Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

Lien vers l'image

RF 1983 99 - 99-005012

Victor Laloux, l'architecte de la gare d'Orsay

Date de publication : Mars 2016

Auteur : Dominique LOBSTEIN

Représentant emblématique de l’architecte officiel couvert d’honneurs, Victor Laloux connut une carrière exemplaire. Elève de l’Ecole des Beaux-Arts, il obtient le Prix de Rome en 1878. De retour de la Ville éternelle, il devient architecte-fonctionnaire dans le service des Bâtiments civils et chef d’un atelier à l’Ecole des Beaux-Arts. A partir de 1886, où il construit l’église Saint-Martin de Tours, son nom est associé à de prestigieuses réalisations qui culmineront avec la conception de la gare d’Orsay, qui devait être prête pour l’Exposition universelle de 1900. Ses travaux lui valent de nombreuses récompenses et distinctions internationales et il devient, en 1920, président de la Société des artistes français.

Adolphe Déchenaud, après un séjour à Rome de 1894 à 1898, se fait connaître par les portraits qu’il adresse au Salon des artistes français. Récompensé d’une médaille de troisième classe à l’issue de celui de 1900 où il a présenté un portrait de Constant Roux (localisation actuelle incertaine) il devient le peintre habituel d’un groupe d’artistes qui sont ses amis (Etienne Dujardin-Beaumetz, 1906, Paris, musée d’Orsay). Ultérieurement, à travers le thème de l’atelier, il réunira les membres de son cercle artistique dans des compositions empreintes de beaucoup de naturel (Groupe d’amis, 1908, Paris, musée d’Orsay).

Ce portrait de Victor Laloux, datable de 1912 ou de 1922 grâce aux restes d’inscription figurant en bas à gauche du tableau, semble plus officiel et représente le personnage de face, sur un fond sombre indistinct, dans un cadrage serré. On y retrouve le faire académique habituel de l’artiste, où dominent la touche lisse et la palette claire restituant les carnations.

Hommage d’un artiste à son aîné, ce tableau de petit format, au caractère intime malgré la sévérité et la solennité de la composition, est resté dans la maison du dédicataire jusqu’au moment de son don au musée d’Orsay. S’il est possible d’envisager sa réalisation en 1922, ce que les traits de l’architecte paraissent corroborer, on peut considérer cette toile comme l’hommage d’un sociétaire au nouveau président de la Société des artistes français, ou encore comme une marque d’amitié entre ces deux hommes qui se retrouvaient sur les bancs de l’Institut depuis 1918. A travers l’auteur, le modèle, la technique ou la motivation de cette peinture, se trouvent réunis deux artistes qui ont fait perdurer tard dans le XXe siècle une certaine tradition académique, tant picturale qu’architecturale, liée à l’enseignement de l’Ecole des Beaux-Arts, dont tous deux parcoururent intégralement le cursus.

Marie-Laure CROSNIER-LECONTE Victor Laloux, l’architecte de la gare d’Orsay Paris, 1987.

Dominique LOBSTEIN, « Victor Laloux, l'architecte de la gare d'Orsay », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 29/03/2024. URL : histoire-image.org/etudes/victor-laloux-architecte-gare-orsay

Ajouter un commentaire

HTML restreint

  • Balises HTML autorisées : <a href hreflang> <em> <strong> <cite> <blockquote cite> <code> <ul type> <ol start type> <li> <dl> <dt> <dd> <h2 id> <h3 id> <h4 id> <h5 id> <h6 id>
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.
CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain ou non afin d'éviter les soumissions de pourriel (spam) automatisées.

Mentions d’information prioritaires RGPD

Vos données sont sont destinées à la RmnGP, qui en est le responsable de traitement. Elles sont recueillies pour traiter votre demande. Les données obligatoires vous sont signalées sur le formulaire par astérisque. L’accès aux données est strictement limité aux collaborateurs de la RmnGP en charge du traitement de votre demande. Conformément au Règlement européen n°2016/679/UE du 27 avril 2016 sur la protection des données personnelles et à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement, de portabilité et de limitation du traitement des donnés vous concernant ainsi que du droit de communiquer des directives sur le sort de vos données après votre mort. Vous avez également la possibilité de vous opposer au traitement des données vous concernant. Vous pouvez, exercer vos droits en contactant notre Délégué à la protection des données (DPO) au moyen de notre formulaire en ligne ( https://www.grandpalais.fr/fr/form/rgpd) ou par e-mail à l’adresse suivante : dpo@rmngp.fr. Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre politique de protection des données disponible ici en copiant et en collant ce lien : https://www.grandpalais.fr/fr/politique-de-protection-des-donnees-caractere-personnel

Partager sur

Découvrez nos études

La Genèse de la Mission héliographique de 1851

La Genèse de la Mission héliographique de 1851

Née sous la Révolution française autour de l’abbé Grégoire et d’Alexandre Lenoir, la notion de monument historique s’impose dans le courant de la…

La Genèse de la Mission héliographique de 1851
La Genèse de la Mission héliographique de 1851
La Genèse de la Mission héliographique de 1851
Le Premier crématorium de Paris

Le Premier crématorium de Paris

Une décision longtemps ajournée

La construction de ce bâtiment, rêve de Bosphore sur la rive droite de la Seine, est le point final d’un…

Un passé recréé : Pierrefonds

Un passé recréé : Pierrefonds

D’une forteresse à une folie architecturale

Construit à la fin du XIVe siècle pour Louis de Valois, frère de Charles VI, Pierrefonds…

Un passé recréé : Pierrefonds
Un passé recréé : Pierrefonds
Un passé recréé : Pierrefonds
Vue de la Seine au XVIII<sup>e</sup> siècle

Vue de la Seine au XVIIIe siècle

L’œil de Paris

La vue de la Seine en aval du pont neuf est datée et signée par l’artiste, avec une mention inscrite sur le quai Malaquais ou des…

Le Louvre au XIX<sup>e</sup> siècle

Le Louvre au XIXe siècle

Le Louvre au XIXe siècle

Depuis le XVIe siècle, l’achèvement du Grand Louvre est un leitmotiv de la politique culturelle…

Le Louvre au XIX<sup>e</sup> siècle
Le Louvre au XIX<sup>e</sup> siècle
Charles Marville : photographies d'un patrimoine monumental restauré

Charles Marville : photographies d'un patrimoine monumental restauré

La restauration des édifices : une science en plein essor

Les destructions monumentales survenues au cours de la période révolutionnaire, la…

Charles Marville : photographies d'un patrimoine monumental restauré
Charles Marville : photographies d'un patrimoine monumental restauré
Charles Marville : photographies d'un patrimoine monumental restauré
L’abattage des arbres du parc de Versailles

L’abattage des arbres du parc de Versailles

Entretenir les jardins de Versailles

Ces tableaux du peintre Hubert Robert ont pour sujet l'abattage des arbres du parc de Versailles ordonné au…

L’abattage des arbres du parc de Versailles
L’abattage des arbres du parc de Versailles
L'École centrale de Saint-Flour (1795-1802)

L'École centrale de Saint-Flour (1795-1802)

Créées par trois lois successives de 1795, les écoles centrales devaient dispenser un enseignement secondaire supérieur. Des professeurs rétribués…

L'École centrale de Saint-Flour (1795-1802)
L'École centrale de Saint-Flour (1795-1802)
L'École centrale de Saint-Flour (1795-1802)
L'École centrale de Saint-Flour (1795-1802)
Vue de l’Hôtel de Ville au XVIII<sup>e</sup> siècle

Vue de l’Hôtel de Ville au XVIIIe siècle

Observer la capitale

Ce tableau tourné vers la place de Grève est signé et daté sous la corniche du quai situé sur la gauche de la toile «…

La restauration du Mont-Saint-Michel

La restauration du Mont-Saint-Michel

En 1872, l’architecte Édouard Corroyer (1835-1904) est chargé par la direction des Beaux-Arts de la restauration du Mont-Saint-Michel, et…

La restauration du Mont-Saint-Michel
La restauration du Mont-Saint-Michel